Plusieurs familles au Gabon et même sous d’autres cieux font recours au service des nounous pour la garde de leurs enfants de façon permanente ou occasionnelle, moyennant un salaire chaque fin du mois. Cependant, on constate pour le regretter, que certains employeurs semblent ignorer les dispositifs de la loi du travail dans l’établissement des différents contrats, verbaux ou écrits. C’est le cas de ceux qui emploient les nounous dites logées et nourries.
Définit comme une personne qui garde un ou plusieurs enfants de façon professionnelle ou occasionnellement, être « nounou », baby-sitter ou nurse c’est selon, est aujourd’hui une activité qui semble se pratiquer sans respect du Code du travail qui impose 8h de travail par jour.
On constate en effet pour le déplorer, que les employeurs de ces « nounous » travaillant de façon courante comme ‘’nounou logée et nourrie ‘’, n’ont que faire de la loi. Selon certaines baby-sitters que nous avons approchées, l’expression ‘’logée et nourrie‘’ serait un moyen pour leurs employeurs de leur faire travailler à tout moment, sous prétexte qu’elles sont nourries et même logées. Ce qui dépasse leur salaire. Et donc, elles sont appelées à travailler même tard dans la nuit lorsque le besoin se fait ressentir.
Problème, les heures supplémentaires ne sont pas prises en compte dans leur traitement salarial. ‘’Je travaille tous les jours avec deux jours de sorties par mois. Et même, souvent tard dans la nuit, lorsque les enfants ne dorment pas, je continue de travailler. C’est un travail pénible, bien que mes patrons soient bons avec moi’’, nous a confié une « nounou » expatriée que nous allons nommer M pour les besoins de protection de son identité.
Avec d’autres patrons, certains sont appelés à effectuer des tâches qui ne font pas partie du contrat de base. C’est le cas de Sabrina, un sujet camerounais qui dit avoir été prise pour la garde de deux enfants. Mais se retrouve aujourd’hui à garder trois enfants, préparer pour la famille, laver et nettoyer la maison alors que le revenu n’a pas changé.
Cette catégorie diffère cependant de celles qui passent par des agences et qui parfois, sont mieux traiter. Comme avec le statut des techniciennes de surface défendu dans une plénière à l’Assemblée nationale par un Député, il serait peut-être temps pour les parlementaires de réguler cette profession qui fait souvent l’objet de nombreux vices.
Warren Okolo