Ayant constaté que la levée du drapeau et le chant de l’Hymne national réinstaurés dans les établissements scolaires n’étaient pas suivis dans l’administration publique, le président de la République de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema a pris jeudi 14 novembre 2023, la décision d’étendre cet exercice auxdites administrations.
A compter de la date de publication du communiqué, l’ensemble des personnels de l’Administration publique gabonaise est appelé à assister, en chantant la « Concorde« , à la levée du drapeau tous les lundis de 7 heures 30 à 8 heures 30 et tous les vendredis en fin de journée.
Des décisions qui doivent, selon le CTRI, renforcer le dévouement des agents de l’État, dans ce cas précis, aux valeurs républicaines. Elle tend aussi à consolider l’unité nationale dans un pays où l’on était à se demander si cette expression avait encore du sens devant la chienlit qui s’était installée, y compris dans les esprits.
Au- delà des mesures…
Les agents de l’État appelés à respecter scrupuleusement les mesures du CTRI contenues dans son communiqué 0027 du mardi 14 novembre 2023, c’est, peut-on dire, normal et républicain, mais il faut, à notre humble avis, y voir un acte devant permettre aux agents de l’administration publique non seulement de se réapproprier les valeurs nationales, mais aussi de réfléchir sur celles du service. Eux aujourd’hui plus qu’hier, peu enclins à répondre consciencieusement à leurs devoirs qui se résument en la satisfaction des usagers. Combien sont-ils, les Gabonais qui ne se sont pas plaints d’avoir été insatisfaits par la qualité du service qui leur a été rendu ?
La levée du drapeau et le chant de l’Hymne national peuvent à juste titre constituer un alibi devant conduire l’administration publique gabonaise, par exemple, à organiser ses états généraux afin d’inviter à une prise de conscience et à plus de professionnalisme car, comme l’évoquait Rabelais, « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme« . C’est seulement à cet instant que l’on pourra fredonner le « C’est enfin notre essor vers la félicité » en toute quiétude. L’agent de l’État, faut-il comprendre, est ici invité à redorer son blason terni et avoir en idée qu’il est au service du grand nombre pour qu’il ait le courage de s’oublier un tant soit peu. Après tout, ne lui a-t-on pas appris qu’il est au service des usagers ?
Nzamwil de Ndoumbou