En insistant auprès des architectes gabonais avec sa volonté de voir aboutir le projet de construction de Libreville 2, c’est surtout et sournoisement ses intentions politiques que le président de la Transition, le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema dévoile. A savoir celles d’inscrire sa gouvernance sur la durée.
Après une première rencontre avec l’Ordre national des architectes gabonais il y a quelques jours pour discuter de la faisabilité du projet Libreville 2, le président de la Transition, le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema s’est à nouveau retrouvé, le 6 novembre 2023, avec le même groupement pour discuter à nouveau de ce projet qui visiblement lui tient à cœur.
Projet ambitieux de construction d’une ville plus attractive et moderne et respectueuse des normes environnementales, Libreville 2, en plus de vouloir changer complètement l’image de Libreville actuelle, se veut résilient et inscrit dans une démarche d’urbanisation responsable pensée selon la vision du président de la Transition, sur le long terme pour le bien-être des populations. Où et quand sera érigée cette ville, le suspense demeure à son maximum. Tout comme les fonds nécessaires à la réalisation de ce gigantesque projet. Mais la volonté affichée par Brice Clotaire Oligui Nguema pour sa matérialisation, demeure sans faille et transcende la seule volonté d’un renouveau architectural de Libreville dans sa nouvelle dimension.
Si cela semble ne pas transparaître, insidieusement, le président de la Transition, avec ce projet « futuriste » pour un pays tels que le Gabon, s’inscrit dans la durée en affichant ouvertement sa volonté d’être le maître du jeu politique après la Transition qui est sensée durer normalement deux ans selon les différents canevas. Sinon, qui serait le maître à matérialiser de ce projet si ce n’est lui-même ? Qui mieux que lui connait la vision de ce projet ? Il va s’en dire qu’il n’y a qu’Oligui lui-même, déjà que la construction d’une nouvelle ville déborde l’espace temporel de deux années. Il sera donc le seul architecte de ce projet et ce, après la Transition.
Flaury Moukala