Que va-t-il se passer ce mercredi 8 novembre 2023, jour où l’ancien parti au pouvoir tient une réunion dite « stratégique », un peu plus de deux mois après la destitution de son Distingué Camarade Président (DCP), Ali Bongo Ondimba ?
La question mérite d’être posée au vu des atermoiements depuis observés dans cette chapelle politique aujourd’hui, semble- t-il, privée d’une bonne partie de ses leaders et maîtres à penser dont ceux frappés par le poids de l’âge où mis volontairement à l’écart par une jeunesse ambitieuse s’arc- boutant sur le principe « on ne fait pas du neuf avec du vieux« . Hérésie, avancent plus d’un ! Il faut au PDG se choisir un chef, un Secrétaire général, Steeve Nzegho Diecko ne faisant plus l’unanimité et des luttes de clans étant apparues en son sein, laissant prévoir de chaudes empoignades. D’où le pessimisme qu’affichent de nombreux militants et hiérarques quant à l’avenir de la formation politique. Parmi lesquels ceux qui ne sont pas loin de tourner casaque ou de prendre par lassitude leur retraite.
La réunion stratégique de ce jour se présente donc à tous points de vue comme un véritable baroud d’honneur au vu des charges qui pèsent sur le PDG et des responsabilités historiques qui sont les siennes dans un paysage politique recomposé dans lequel son avenir semblerait, en dépit de quelques observations faites au sujet de sa représentation dans les institutions de la Transition, en pointillés.
Nécessaire changement de cap !
Il ne s’agit pas pour le parti existant depuis 1968 de choisir simplement des femmes et des hommes pour poursuivre le combat, mais de surtout changer de paradigmes, de méthodes pour ne pas dire de mentalités en se référant à son parcours et aux raisons qui l’ont amené à trébucher et verser dans une sorte d’immobilisme fatal qui s’est traduit globalement par une absence de traduction des promesses faites à grand renfort de publicité en actes. Principale conséquences évidemment : le sous- développement et la non- amélioration des conditions de vie des populations. Rebondir, oui la formation politique le peut, mais comment ? La Transition passée, sûr qu’elle présentera un candidat à la présidentielle et des candidats aux législatives et locales. Mais pour quels résultats ? Là reste l’épineuse question ! De nombreux Gabonais suggèrent même que le parti de feu Omar Bongo Ondimba observe une période d’hibernation avant que de revenir dans l’arène, histoire de reculer pour mieux sauter. Enfin, il se susurre qu’il est encore en son sein des nostalgiques positifs dont le seul rêve est de certes tirer les leçons du passé, mais surtout de les capitaliser pour constituer une force incontournable susceptible de mener la barque à bon port dans le but d’à nouveau convaincre jusqu’aux indécis.
Cependant, l’histoire récente d’après le 30 août 2023 nous laisse affirmer sans risque de nous tromper que le scénario vécu ce jour- là, le Parti démocratique gabonais (PDG) était loin de le prévoir, à savoir celui qui l’éloignerait du pouvoir. Et pourtant, le ciel est tombé sur la tête de ce mastodonte qui risque d’éprouver d’énormes difficultés pour se reconstruire.
Nzamwil de Ndoumbou