Voulant résoudre en urgence la problématique d’accès des populations du Grand-Libreville à l’eau potable, le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques a annoncé il y a quelques jours, le lancement imminent des opérations de forage pour répondre à la demande.
Les populations du Grand-Libreville souffrent, principalement d’une carence en eau qui ces dernières années s’est répandue à l’ensemble des quartiers que compte la ville. Si du temps de l’ancien régime, la question du manque d’eau et des mesures palliatives alimentait déjà les débats au sein du gouvernement, la situation n’a pas réellement changé jusqu’à présent.
En effet, au sein du Grand-Libreville, environ ¾ n’ont pas d’accès à l’eau potable. Lorsque c’est le cas, ces derniers doivent parcourir de longues distances pour s’en procurer moyennant parfois des sommes d’argent en plus des factures de dames SEEG.
Basant son action sur les résultats, le ministre de l’Energie et des Ressources Hydrauliques que recevait il y a quelques jours le président de la Transition, le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema veut temporairement trouver une solution à ce problème, en attendant la fin des travaux du Programme intégré d’alimentation en eau potable et d’assainissement au Gabon (PIAEPAL) qui permettra l’accroissement des infrastructures d’alimentation en eau potable en vue de l’amélioration des conditions de vie des populations du Grand Libreville (Communes de : Libreville, Owendo, Akanda et Ntoum), pour assurer une meilleure qualité de la desserte en eau potable.
Théoriquement, le Projet va impacter les 920.000 habitants du Grand-Libreville et 300.000 personnes additionnelles qui auront accès à l’eau potable, soit 31% de la population de Libreville. Les prévisions font état de ce que le taux d’accès à l’eau potable passera de 55 % à 90% pour la population urbaine de Libreville. Mais depuis son annonce, le projet piétine et les gabonais impatients de voir à nouveau l’eau couler dans les robinets de leur maison perdent patience.
En guise de réponse à cet état d’insatisfaction, le nouveau ministre de l’Energie et des Ressources Hydrauliques opte pour une solution palliative basée sur les forages à unité de potabilisation. Une solution urgente qui sera opérationnelle dans les six mois à venir et qui devrait venir soutenir les capacités actuelles de distribution d’eau dans le Grand-Libreville. « Il s’agit principalement de mettre en œuvre le projet Ntoum 7 à moyen terme, et de réaliser des forages avec unités de potabilisation dont trois (3) seront disponibles d’ici fin novembre et neuf (9) autres dans une période de six (6) mois, afin d’approvisionner dans l’urgence les ménages en eau potable, dont la demande est estimée à plus de 70 000 m³ d’eau », a fait savoir le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques après son passage à la présidence de la République.
Flaury Moukala