Lors de l’ouverture de la première session parlementaire de la Transition, la présidente du Sénat, Paulette Missambo, a mis un accent particulier sur la question de la liberté d’expression chez les Hommes de médias. Elle souhaite que la Haute Autorité de la Communication (HAC) fasse convenablement son travail en encadrant davantage les médias qu’en les sanctionnant.
Empreint de pertinence, d’optimisme et de justice, le discours de la présidente du Sénat, à l’occasion de la rentrée parlementaire qui s’est tenue hier, lundi 30 octobre 2023, s’inscrit dans une dynamique de renouveau dans un contexte national marqué par une Transition. Si ce discours à interpeller les autorités, notamment le gouvernement sur la nécessité de réformer l’état de droit, la justice et la démocratie gabonaise, il a surtout mis en avant la nécessité de faire évoluer les mentalités pour asseoir la liberté d’expression dans une pays où elle a souvent été bafouée.
Unanime sur cette question, Paulette Missambo estime que cette forme de liberté est « trop souvent malmenée dans notre pays ». Un constat dû selon elle à la position dans laquelle se situe l’organe régulateur, la Haute autorité de la communication face au secteur de la communication numérique, particulièrement le développement de nouveaux médias. Pour la présidente du Sénat, si le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication induit des comportements nouveaux, qui restent selon elle à encadrer, l’instance de régulation de la communication doit suivre cette mouvance et ne « plus revêtir les atouts d’un père fouettard ». « Elle devrait jouer un rôle de promoteur d’une communication libre, ouverte mais responsable et au service de tous », a-t-elle indiqué la présidente.
Cette interpellation qui augure la nécessité de faire évoluer l’action de la HAC devrait se manifester si intérêt compris, par un changement de la politique d’action de cette institution pour le plus grand bonheur du développement des médias. Ce chantier nécessite cependant la responsabilité de tous.
Andy Pascal Nguema