De 22 milliards de francs CFA en 2021, les charges locatives de l’Etat ont enregistré une augmentation de 18 milliards de francs CFA en 2022 à 40 milliards de francs CFA. Une situation exaspérée par l’amplification du phénomène de location de l’Etat sur son propre sol.
Hier, lundi 24 octobre 2023, c’est à l’occasion d’une visite de terrain du ministre du Tourisme,le nommé Pascal Ngowet que ce scandale a été mis au grand jour. Si la visite consistait a recensé les édifices appartenant à l’État, grande a été la surprise de savoir que plusieurs structures hôtelières de l’État avaient été « frauduleusement » vendues à des individus appartenant à l’ancien régime d’Ali Bongo Ondimba, président déchu par l’armée le 30 août dernier.
C’est le cas du Radisson Blu et du Ré-Ndama, des structures hôtelières qui auraient été achetées par un Océni, un certain Cédric Ratanga et l’épouse de Noureddine Bongo Valentin, à hauteur de 26 milliards de francs CFA. Une situation quasi incompréhensible, quand on sait que d’autres édifices appartenant à l’État gabonais auraient subi le même sort.
Dans certains cas, ces structures sont parfois louées à l’État à des montants exorbitants, augmentant ainsi de façon exponentielle les charges locatives de baux administratifs par l’Etat et affectant les finances publiques.
En effet, c’est au cours d’une séance de travail il y’a des mois en arrière, entre les responsables de l’Agence nationale de promotion des investissements du Gabon (ANPI-Gabon) et la délégation du Mouvement des entreprises de France International (MEDEF), que l’information sur les charges locatives de baux administratifs de l’État avait été rendue publique. Selon ces derniers, ces charges sont passées de 22 milliards de francs CFA en 2021 à 40 milliards de francs CFA en 2022, soit une augmentation de 18 milliards de francs CFA.
Toutefois, ces révélations devraient interpeller les autorités de la Transition au Gabon, en tête desquelles le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema qui dit être déterminé à réduire le train de vie de l’État.
Warren Okolo