En date du 19 octobre 2023, les Gabonais ont certainement été surpris par le décret du président de la Transition, le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, révoquant l’ex-chef de la Direction générale des services spéciaux (DGSS), Frédéric Bongo Ondimba, de la Garde républicaine.
Motif, ce dernier vivant à l’étranger depuis plusieurs mois n’aurait pas supporté l’éviction de son frère Ali Bongo Ondimba, partant de la famille Bongo du pouvoir comme si celui-ci était sa chasse-gardée. Raison pour laquelle il a depuis la Guadeloupe où il passait du beau temps regagné précipitamment Paris comme révélé par le journal Africa Intelligence du 4 septembre dernier.
Dans l’Hexagone, il comptait interpeller, toujours selon le journal, les autorités françaises sur les risques de déstabilisation et fomenter un putsch dans le putsch, hostile qu’il se montrait à l’arrivée au pouvoir du Général Brice Clotaire Oligui Nguema et à la chute du régime qu’incarnait Ali Bongo Ondimba. Malheureusement, ses doléances n’ont pas trouvé une oreille attentive côté français tout comme sa démarche n’a nullement émoussé la volonté des Forces de Défense et de Sécurité gabonaises qui ont, avec l’onction du peuple tout entier, marqué leur territoire, sécurisant le pays et lançant un processus de Transition incluant toutes les forces vives de la Nation.
Au fait de cette réalité, le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema n’est pas allé par quatre chemins, s’appuyant sur les textes régissant le fonctionnement de la Garde républicaine et concluant que Frédéric Bongo Ondimba a failli, ce pourquoi il a pris ce décret qui fera date, décret radiant ce dernier du corps militaire.
Rendu public dans le Journal officiel du lundi 23 octobre 2023, le décret indique que le Lieutenant- Colonel Frédéric Bongo Ondimba est révoqué pour « faute contre l’honneur, la probité et les devoirs généraux, fautes contre la discipline militaire, fautes tendant à soustraire leurs auteurs à leur obligation militaire, manquement aux règles d’exécution de services ». Ce qui fait gros…
La question que l’on se pose est bien celle de savoir qu’est-ce qui justifie le départ du pays de cet officier supérieur et pourquoi il n’a pas, comme tous ses frères d’armes, pourtant enthousiastes, épousé l’air du temps, sachant que leur acte visait à restaurer les principes de l’État de droit et à sauver le Gabon d’une crise de trop ?
Nzamwil de Ndoumbou