Dès son premier contact avec la classe politique, le président de la Transition, le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema avait fait savoir la dissolution des courants politiques durant la période de la Transition. Quelques semaines après, alors que les institutions reprennent formes, forces est de constater le retour des clivages politiques.
Au Gabon, les vieux démons politiques reviennent à la charge alors que reprend progressivement forme l’appareil étatique. Après la sortie officielle des listes des membres qui composent les deux chambres du Parlement, plusieurs acteurs politiques et ceux de la société civile dénoncent une présence abusive des membres du Parti Démocratique Gabonais, anciens partis au pouvoir. L’ascension de ce courant politique biaise de fait, la recherche d’équilibre tant voulue par le président de la Transition et accentue le renouveau des courants politiques.
Si on peut s’accorder que cette configuration est une tâche dans la gouvernance de la Transition, elle appelle à un sursaut patriotique les tenants des postes objets des critiques. Face à ce camouflet populaire non voulu, au regard de l’espoir que la Transition fait naître, il serait de la Responsabilité des figures choisies d’être à la hauteur des enjeux afin de ne pas décevoir le peuple.
C’est d’autant important de le dire quand on sait que les attentes du Comité de la Transition et la restauration des Institutions (CTRI) pour ce qui est de l’Assemblée Nationale et du Sénat ne résident pas sur les replis idéologique , mais sur la volonté de voir le climat social apaisé par le biais des lois juste et inclusives. Ce qui recommande de la hauteur et de la maturité.
Les courants politiques n’ont donc pas leur place dans un système qui se veut réformateur, malgré les sensibilités de chaque député ou sénateur.
Andy Pascal Nguema