Lassés des coupures intempestives de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), le Conseil provincial de la jeunesse de la Ngounié annonce le dépôt d’une plainte contre la société de distribution d’électricité. Dans le même temps, une autre plainte sera déposée contre la Mairie de Mouila pour non-respect de ses engagements vis-à-vis de l’association Mukundji.
À Mouila, capitale provinciale de la Ngounié, les populations, regroupées au sein du Conseil provincial de la jeunesse de la Ngounié s’organisent pour effectuer une marche pour dire leur ras-le-bol face aux coupures intempestives de dame SEEG, l’unique société de distribution d’électricité dans cette partie du pays. Les populations accusent la société de ne pas remplir ses engagements auprès de sa clientèle.
« Depuis quelques années, nous subissons des coupures intempestives. Dans la journée, on peut tourner autour de 3 à 5 coupures par jour. Les populations dorment dans la chaleur, l’obscurité, ils perdent des appareils, les aliments pourrissent dans les réfrigérateurs. Cela devient invivable », souligne une source proche du Conseil provincial de la jeunesse de la Ngounié.
À Mouila, il se susurre que cela fait plusieurs années que ce problème dure et que ni les autorités, ni l’opérateur qu’est la SEEG ne s’activent pour trouver une solution pérenne à ce problème. Conséquence, le calvaire vécu par les populations ne trouve aucun écho favorable depuis plusieurs années déjà. Selon une source au fait des activités de la SEEG, la vétusté du matériel de la société serait la cause de ce désagrément qui traverse le temps. En portant plainte, le Conseil provincial de la jeunesse de la Ngounié veut solliciter réparation du préjudice causé et amener la SEEG à remplir ses obligations auprès de ses clients.
Quant à la plainte concernant la municipalité de Mouila, elle vise le non-respect d’un engagement pris par les autorités municipales auprès d’un célèbre festival baptisé Mukundji et Miss beauté scolaire dont elles avaient donné leur garantie d’accompagnement. « En réalité, la municipalité était partenaire de ces projets, vu que le Conseil municipal avait voté un budget pour accompagner l’organisation de ces différents projets chaque année », note la même source.
Selon cette dernière, cela fait aujourd’hui près de quatre ans que l’argent est décaissé, mais celui-ci n’est pas affecté à l’entité chargée des projets. « Ils décaissent l’argent, mais cela ne parvient pas aux responsables des projets », conclu-t-il. Le Conseil s’engage donc dans une démarche pour voir s’il sera possible de rembourser les fonds disparus.
Flaury Moukala