Produits de consommation courante, la volaille et l’huile raffinée coûte au Gabon, plus chères que les boissons non alcoolisées, les combustibles, les légumes frais , fruits et le poisson. En 2022, d’après la « Note sur l’inflation dans les pays membres de la Cemac » du pôle statistiques de la sous-région, ces deux produits ont respectivement connu une augmentation de 14,2 % et 10,4 % l’année dernière.
Si le pôle statistique de la sous-région est formel dans son rapport sur l’augmentation des prix des produits de premières nécessitées au Gabon, les volailles et les huiles raffinées sont les principales causes de cette augmentation.En 2022, ces deux produits ont respectivement connu au Gabon, une augmentation de +14,2 % et +10,4 %, contre +3 % pour le logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles. De leur côté, les prix des légumes frais en fruits ou racines ont augmenté de +7,8 % et de +6,4 % pour les poissons frais.
Selon le pôle statistique de la Cemac, l’analyse suivant la volatilité des produits permet de noter la forte croissance des prix des produits frais (5,4 % contre 1,6 % en 2021) ainsi que des produits hors énergie et hors produits frais (4,7 % contre 0,9 %). Les prix des produits énergétiques (0,1 % contre 0,9 % en 2021) sont restés presque stables.
Comme cela est de coutume dans le pays, l’année 2022 est fortement marquée par la hausse des prix des produits importés atteignant le seuil de 5,3 % contre 1,1 % en 2021. Les produits locaux quant à eux se positionnent à 4,1 % comparativement à 1,0 % en 2021.
Pour contrer cette hausse, le Gouvernement de l’époque avait pris des mesures visant à lutter contre la vie chère, face à la flambée des prix des produits de grande consommation. Ces mesures concernent la création d’un Comité Interministériel de Suivi Permanent de Lutte contre la Vie Chère, la mise en place d’un accord avec les opérateurs économiques pour l’application d’une mercuriale prenant en compte 48 produits dits de première nécessité, la subvention du blé et des produits pétroliers, le maintien de la défiscalisation des produits du dispositif de la vie chère et la mesure de gratuité du transport urbain adopté dans le cadre de riposte anti-Covid-19.
Si ces mesures ont eu des conséquences mitigées, elles n’ont cependant pas permis de contenir la flambée des prix. La réalité, malgré ces mesures, demeure toujours la même. Certains acteurs pointent du doigt au Gabon, les spéculateurs qui font la loi du marché.
Flaury Moukala