À Libreville, capitale gabonaise, la société d’énergie et d’eau du Gabon(SEEG) peine depuis plusieurs années à approvisionner l’ensemble des populations du Gabon en eau potable. Une situation malheureuse qui a laissé place au phénomène du commerce d’eau par ceux qui n’en ont pas au robinet.
Plusieurs quartiers de Libreville, capitale gabonaise, n’ont pas d’eau au robinet. L’absence de ce précieux liquide a amené les populations en manquent de faire recours vers celles qui en ont au robinet moyennant quelques pièces de monnaies.
Une situation qui fait suite à l’incapacité de la SEEG d’approvisionner les quartiers en eau potable, en dépit que dans de nombreux foyers, les compteurs d’eau sont visibles et que certains paient les factures, alors que rien ne coule au robinet.
Pour combler ce manque, nombreux sont ceux qui ont recours au voisinage ou aux lavages moyennant des sommes d’argent. Le bidon de 10 litres est payé à 50 francs CFA dans certains quartiers et à 100 francs CFA dans d’autres.Celui de 20 ou 25 litres varie entre 100 et 250 francs CFA en fonction du quartier et du transporteur.
Un état d’effet qui arrangerait ceux qui en ont et pénalise ceux qui sont en manque et sont obligés de payer, voyant leur ligne budgétaire du mois augmenter. De l’autre côté, ceux qui ont assez de moyens préfèrent acheter les cuves pour les faire remplir par les opérateurs privés qui livrent l’eau à domicile.
Source d’appauvrissement des ménages, cette activité s’est enracinée au fil des années au point que certains se demandent si dame SEEG ne joue pas un rôle dans ce revers.
Alors que les travaux sont menés de part et d’autre dans la capitale pour répondre à ce manquement, les populations attendent avec impatience, le retour de l’eau dans leur robinet ? Car dans de nombreuses familles, elle devient intenable au regard des coûts qu’elle nécessite.
Warren Okolo