Au Gabon, la prison centrale de Libreville accueillerait aujourd’hui plus de 3 500 détenus, alors qu’elle a été construite pour accueillir entre 300 à 500 prisonniers. Une surpopulation anormale qui serait, selon Lionel Ella Engonga, président de SOS prisonniers, causée par la facilité qu’a le tribunal de distribuer les mandats des dépôts.
Construite en 1956 pour accueillir entre 300 et 500 détenus, la prison centrale de Libreville accueillerait aujourd’hui plus de 3.500 prisonniers dont, selon le président de SOS prisonniers, Lionel Ella Engonga, seuls 944 étaient jugés à la date 27 mars 2023.
Une surpopulation carcérale qui est due, selon Lionel Ella Engonga, à la facilité qu’au tribunal de Libreville de « distribuer » les mandats de dépôts aux détenus qui y restent longtemps sans être jugés. Ce qui constitue une violation des droits de l’homme.
« La prison centrale de Libreville avait été construite en 1956 pour accueillir entre 300 et 500 prisonniers. Le 27 mars 2023, on a pu avoir le chiffre, les détenus étaient donc près de 3.880 au total, et sur les 3880, seuls 944 étaient jugés », a indiqué Lionel Ella Engonga, président de SOS prisonniers, sur le plateau de l’émission Le Grand Mbandja, diffusée sur Gabon-1ère.
Ensuite, il a poursuivi en indiquant que « le taux de détention préventive avoisine les 75 %, alors que ce n’est pas normal », a-t-il souligné.
Cependant, il est important de rappeler que les mouvements de grève des magistrats peuvent également être mis dans la liste des raisons de cette surpopulation carcérale à la maison d’arrêt de Libreville, hormis le fait de souligner que cette prison nécessite en tout et pour tout une réhabilitation pour accueillir autant de monde.
Pour mémoire, cette année 2023, le Synamag avait lancé, le 15 décembre dernier, un mouvement de grève illimitée qui avait vu la suspension des audiences publiques. Ce qui avait vu de nombreux détenus croupir en prison sans être jugés.
Warren Okolo