Alors que certains organismes internationaux condamnent la prise du pouvoir au Gabon par l’armée, le Président rwandais, Paul Kagame invite l’Union africaine (UA) à comprendre les raisons de l’acte posé par l’armée, au-delà des sanctions infligées.
Dans une interview accordée à notre confrère Jeune Afrique, le 19 septembre dernier, le Président rwandais, Paul Kagame est revenu sur le climat politique du continent africain ces dernières années. Au sujet de la prise du pouvoir par l’armée au Gabon, le président de la République Rwandaise a indiqué que la situation était prévisible et résultait d’une accumulation de frustration de la population depuis des années.
Aussi, en ce qui concerne la suspension du Gabon par l’Union africaine (UA), le chef d’État Rwandais estime que cet organisme devrait chercher à comprendre les raisons de l’acte posé, au-delà de la sanction infligée au Gabon. Car pour lui, toutes modifications du paysage politique d’une nation reposent sur deux points dont, la gouvernance et la sécurité.
« Chaque modification du paysage politique où chaque implosion nationale se résume en un mot : la gouvernance. Ensuite, la sécurité. Ce sont ces éléments qui posent les bases du progrès d’une nation, à condition qu’ils soient correctement gérés », a-t-il indiqué, avant d’ajouter, « il est facile de condamner les putschs, mais l’Afrique et l’Union Africaine ne doivent pas ignorer les facteurs qui les rendent inévitables ».
Un point de vue qui, au vu des réactions de la population Gabonaise à l’annonce de la chute du régime Bongo, le 30 août dernier, semble faire l’unanimité chez le peuple Gabonais. Ainsi, soulignons qu’en Afrique, certains dirigeants oppriment les populations, les laissant dans une précarité inhumaine poussant ainsi l’armée à prendre ses responsabilités.
Warren Okolo