Nouveau ministre des Mines, Hervé Patrick Opiangah a signé hier, mercredi 20 septembre 2023, une note annonçant la reprise des activités d’orpaillage au Gabon.
Levées en septembre 2018, les activités d’orpaillage, de recherche et de production d’or vont reprendre sur l’ensemble du territoire national. Ils avaient été suspendus suite à « l’exploitation anarchique, sauvage et totalement illégale ». Récemment nommé à la tête du ministère des Mines, Hervé Patrick Opiangah vient de lever la suspension temporaire qui couvrait ce secteur.
Pour le ministère, les restrictions ayant entaché ce secteur concouraient « à accentuer la situation de précarité des populations des zones rurales, de plus en plus nombreuses à pratiquer cette activité ». On s’en souvient qu’il y a quelques années, dans la province de l’Ogooué-Lolo, des populations avaient payé les frais de cette loi, alors qu’elles justifiaient leur présence dans le domaine par la nécessité de se prendre en charge.
Fidèle à sa logique de redonner aux gabonais leur dignité, le gouvernement de la Transition entend contribuer au développement local par l’autonomisation des foyers en zone rurale, et susciter l’intérêt des nationaux aux métiers de l’or ». Ainsi, mentionne la note, il « s’engage à accompagner tous les acteurs du secteur artisanal dans le processus de valorisation de l’or et de ses dérivées, dans une exploitation maîtrisée et responsable, répondant aux normes et exigences environnementales, et au cahier de charges de l’administration ».
Pour mieux faire comprendre les enjeux entourant cette décision et responsabiliser les acteurs du secteur, une campagne officielle de régularisation des artisans miniers sera organisée. Au cours de celle-ci, le ministère procédera, in situ, à la délivrance des Cartes d’exploitation artisanales, uniquement aux populations autochtones.
« La production issue de ces unités d’exploitation sera captée par le déploiement des comptoirs d’achat d’or mis en place par les opérateurs économiques du secteur, parmi lesquels la Société équatoriale des mines (SEM), bras séculier de l’État » fait savoir la note. Ce qui permettra de mieux contrôler le secteur, de sorte à constituer une source de revenu pour l’Etat.
Flaury Moukala