Président de la Transition, le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema séjourne depuis ce mardi 19 septembre 2023 en Guinée-Equatoriale dans le cadre d’une visite d’Etat qualifiée « d’amitié et de fraternité ». Mais les relations entre Libreville et Malabo ne sont pas aussi apaisées comme on peut le penser.
Général de brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema séjournera à partir de ce mardi 19 septembre 2023 en Guinée-Equatoriale. Première sortie internationale de l’homme désigné le 30 août dernier par le Comité de la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) pour conduire, le temps de la transition, aux destinées du Gabon après la chute d’Ali Bongo Ondimba, la visite de ce dernier revêt un caractère stratégique pour la pérennité de son œuvre présidentiel et pour l’apaisement des relations entre Malabo et Libreville.
En effet, cette visite revêt un caractère stratégique en sens qu’elle permettra d’assouplir les tensions existant entre le Gabon et la Guinée-Equatoriale, tensions nées des récents événements politiques. Une escalade qui débute avec la mainmise de Malabo dans un processus politique interne. L’épisode de l’arrestation de l’Evêque Mike Jocktane, directeur de campagne d’Albert Ondo Ossa à la frontière Gabon-Guinée Equatoriale, porteur d’une lettre signée d’Ondo Ossa et destinée au vice-président Équato-guinéen en charge de la Défense et de la Sûreté d’État, Teodoro Nguema Obiang Mangue était certainement l’ingérence de trop.
À Libreville par ailleurs, la prise de position de Malabo pour une restitution du pouvoir en faveur du candidat malheureux Ondo Ossa faisait débat. À cette escalade, s’est ajouté la série des sanctions de la part de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), une institution sous-régional présidée depuis début septembre par Théodore Obiang Nguema, le président équato-guinéen après la chute d’Ali Bongo Ondimba.
Depuis ces événements, si Malabo a torpillé l’action du CTRI en jouant les troubles faites, la Guinée-Equatoriale s’est quelque peu ravisée ces dernières semaines en prônant le calme et le dialogue.
La Rédaction