Plusieurs années après son passage au ministère des Travaux publics, le Général de division Flavien Nzengue Nzoundou à qui incombe désormais la responsabilité de la gouvernance des TP au Gabon, n’aura pas la tâche facile face à un réseau national routier en piteux état et nécessitant une intervention immédiate de l’Etat.
Si Flavien Nzengue Nzoundou connaît bien les TP où il a été nommé récemment comme ministre de tutelle, ce dernier n’aura pas la tâche facile. Le 13 septembre, alors qu’il prenait officiellement ses fonctions, ce dernier a dit avoir une idée des défis qui l’attendent. « Vous soupçonnez que j’ai une idée de ce qui m’attend, c’est un nouveau défi. Je voudrais donc dire à monsieur le président de la Transition que je vais m’atteler à faire en sorte que le défi soit relevé », a-t-il fait savoir.
Mieux, après un premier passage à la tête du ministère des Travaux publics il y a plusieurs années, Flavien Nzengue Nzoundou s’étonne que la situation du sous-développement des routes du Gabon n’ait pas beaucoup changé, malgré les efforts consentis ces dernières années. « Lorsque, j’arrivais à la tête de ce ministère pour la première fois, les routes au Gabon étaient pires qu’en ce moment, particulièrement les voiries de Libreville. D’aucuns se souviennent que je qualifiais la route gabonaise de « route morte ». Selon ce que m’a dit mon prédécesseur, le ministère des Travaux publics n’a plus presque fonctionné depuis une dizaine d’années », a déclaré le ministre des Travaux publics.
Difficilement praticables, certains tronçons routiers sont des véritables casse-tête pour les usagers. Faute d’entretien régulier, d’autres sont impraticables, notamment en saison de pluie. La nationale n’est pas en reste. Envahie par les herbes, la Route nationale 1 se rétrécit un peu plus chaque jour pour les mêmes raisons. Pour Flavien Nzengue Nzoundou, cette situation est la résultante des substitutions des entités chargées de construire et d’entretenir ces infrastructures. Mais, ajoute-t-il, également à la mort de la régie administrative des Travaux publics au détriment de la priorisation de l’entretien en entreprise, souvent très coûteux pour l’État.
« Il y a eu successivement l’Agence nationale des grands travaux (ANGTI) qui s’était substituée au Fonds d’entretien routier, avant de disparaître au profit du Fonds d’entretien routier, et renaître sous une autre appellation, Le Fonds autonome national d’entretien routier (Faner) et la conséquence est que nous avons presque perdu la route au Gabon. Mais ce sont surtout les routes en terre (…)
», a-t-il fait savoir. Une situation qui constitue un véritable frein économique pour le pays, quand on sait que la route est le premier vecteur du développement.
Flaury Moukala