Alors que les travailleurs de la Zone d’Investissement spéciale (ZIS) de Nkok regroupés au sein du collectif Coopérative des travailleurs de la Zone économique de Nkok (CTZEN) se sont levés hier, lundi 11 septembre pour revendiquer des meilleurs conditions de traitement, l’Autorité Administrative exprime sa volonté sur le respect de la réglementation du travail et que le dialogue subsiste entre les parties.
Plusieurs années après sa création, la Zone d’investissement spécial de Nkok vient de subir une journée de paralysie avec la grève du collectif des travailleurs de cette zone. Réunis comme un seul homme au siège de l’Autorité administrative de la zone, ces derniers ont revendiqué hier, lundi 11 septembre, les meilleures conditions de traitement. Horaires de travail non conforme au Code du Travail, insuffisance de l’assurance maladie, le paiement journalier jugé insignifiant au regard du travail abattu, les ouvriers n’en pouvait plus.
A cette occasion, une rencontre entre les membres de ladite coopérative, l’Administrateur Général Adjoint, la Directrice Général du Travail, ainsi que les représentants de la Gabon Special Economic Zone (GSEZ), organe d’aménagement et de gestion de ladite Zone, a eu lieu, afin d’échanger sur leurs revendications et d’envisager des solutions à court, moyen et long terme.
S’il est vrai que les revendications des travailleurs ont, en certain points, déjà fait l’objet d’un courrier de sommation de l’Administrateur Général, daté du 23 juin 2023, adressé aux directeurs généraux des sociétés de la ZIS de Nkok, afin qu’ils s’y conforment sans délai, cela fait plusieurs années que ce problème dure. Le respect de la durée légale de travail et des indemnités d’heures supplémentaires, conformément au Code du Travail en République Gabonaise n’étant pas respecté, a conduit au soulèvement des travailleurs.
A la ZIS cependant, les parties prenantes concernées par la question du respect de la législation du travail au sein de la ZIS de Nkok mènent sous le regard de l’AAN, des actions visant la réalisation d’un audit sur la situation des travailleurs de la zone, la mise en demeure de 14 sociétés pour la régularisation de leur situation, accompagnée de contrôles et pénalités en vue de la régularisation des situations illégales, la sensibilisation permanente des opérateurs sur la question des conditions de travail et des droits sociaux et une réflexion sur le projet de création d’un bureau d’embauche dans la ZIS de Nkok, regroupant toutes les parties prenantes.
Tous ces efforts ont pour but d’améliorer le climat économique et social au sein de la zone. Pour apaiser les tensions, l’Autorité Administrative invite l’ensemble des travailleurs à opter pour un dialogue social apaisé pour sortir de cette crise.
Flaury Moukala