Silencieux depuis la prise de pouvoir par les militaires, le Secrétariat général du Parti démocratique gabonais (PDG), parti du président de la République déchu, Ali Bongo Ondimba, a salué hier, jeudi 7 septembre, la dextérité des militaires lors de la prise de pouvoir invitant par la même occasion ces derniers à préserver la paix.
C’est à l’occasion d’une déclaration lu à son siège dans une salle habituelle des réunis privée de monde que le Secrétaire général adjoint 1, que le Parti démocratique gabonais (PDG) est sorti de son silence, soit jour pour jour, une semaine après le coup d’Etat militaire ayant renversé Ali Bongo Ondimba, le président de cette formation politique. Lors de la déclaration, seuls quelques membres, notamment André Dieudonné Berre, Idriss Ngari, Paul Biyoghe Mba, Alain-Claude Bilié-By-Nze, Camélia Ntoutoum Leclerc, Dénise Mekame, Yves-Fernand Manfoumbi et quelques autres étaient présents.
Les visages amorphes, cette déclaration avait les allures d’un deuil. C’est peut-être le cas de le dire, la plupart des personnalités dans la salle étaient des hauts cadres de l’ancien régime conduit par le président de la République déchu, Ali Bongo Ondimba. Le PDG a trôné à la tête de l’Etat durant plus de 50 ans. Alors forcément ce passage de témoin involontaire n’est pas forcément le bienvenu. Malgré la crispation des visages des personnalités présentes, Luc Oyoubi, dans son propos à quand-même tenu à saluer une prise de pouvoir par les forces de sécurité et de défenses qui s’est soldée « sans bain de sang ». D’autant selon lui qu’un tel exercice « se solde presque toujours par de nombreuses pertes en vie humaine. » « Le PDG félicite le Comité de la transition et de la restauration des institutions qui, selon son Secrétaire général adjoint 1, a fait preuve d’une grande maîtrise absolue de la situation et est parvenu à éviter à notre beau pays le Gabon une douloureuse et sanglante épreuve aux conséquences incalculables. »
Pour Luc Oyoubi, si les gabonais et les gabonaises ont favorablement accueilli cette prise de pouvoir par les militaires, celle-ci permettra de corriger, rectifier et donner un nouveau souffle à notre pays. Même si ce dernier estime que tout n’a pas été mauvais durant les plus de 50 ans de règne de son parti. Voulant entretenir aux côtés des autorités de la Transition et de l’ensemble de la population un climat de paix, de sérénité, le PDG salue la mise en liberté d’Ali Bongo Ondimba, son Distingué camarade président. Ce geste relève du sens élevé du devoir patriotique de ces militaires, un acte empreint d’humanisme, de grande sagesse et de respect de nos valeurs.
Quant à l’avenir, le PDG invite les autorités de la Transition à s’inscrire définitivement dans le cadre des valeurs fondamentales de la société gabonaise et à poursuivre son travail pour un gabonais paisible, uni et prospère. Aussi, se dit-il prêt à soutenir toutes les initiatives engagées par le CTRI visant à répondre aux préoccupations, besoins et attentes des populations gabonaises compatibles avec le contexte national et international.
Flaury Moukala