L’armée gabonaise dirige le pays depuis le mercredi 30 août 2023, après son annonce de la prise du pouvoir via un communiqué diffusé en boucle sur Gabon 24 et la première chaîne Gabon-1ère. Un coup d’État plutôt salué par la population qui ne voulait plus de la famille Bongo au pouvoir. Malgré son acte héroïque, la gestion du CTRI du pays doit surmonter de nombreux défis.
Au Gabon, le Général de la Garde républicaine ( GR), Brice Oligui Nguema a été désigné par le Comité de la transition et de la restauration des institutions (CTRI), pour gérer la période transitoire au Gabon, après le coup d’État du 30 août suite à des élections jugées truquer.
Un acte de bravoure, selon plusieurs compatriotes, et des mouvements politiques de l’opposition qui avaient présenté des candidats lors de l’élection présidentielle du 26 août dernier. C’est le cas de la plateforme Alternance 2023, qui lors de son point de presse tenu ce jeudi 31 août 2023, a salué le courage de l’armée.
Cependant, la gestion d’une nation implique tous les pans de la société, parmi lesquels la situation socio-économique. Or au Gabon, la situation de ce pan est telle qu’elle donne du fil à retordre aux gouvernants. Santé, éducation, emploie, alimentation, accès à l’eau et à l’électricité, route praticables le CTRI devra être en mesure, le temps de la transition qui demeure inconnue, répondre aux préoccupations les plus élémentaires des gabonais.
Ce qui ne sera pas un chantier facile, quand on sait que pour gérer un pays il faut de la finesse et la maîtrise des certains fondamentaux, notamment politiques Ce que ce que l’armée n’a pas forcément. De plus, pour maintenir les équilibres et restaurer la dignité des gabonais tel qu’annoncé par les militaires, la gente militaire doit parer au plus urgent à poursuivre les accords économiques en cours pour maintenir la confiance et permettre la réalisation des projets en cours. Ce qui n’est pas forcément une mince affaire, sachant qu’ils prennent le bateau en cours.
La question de la dette, du niveau de développement des gabonais, celles de l’appartenance et du foncier s’imposent également comme des urgences auxquelles l’armée doit apporter des réponses. Quid de la pérennité de la paix et du vivre ensemble ?
Warren Okolo