Confrontée à des difficultés d’ordres internes, la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNII) pourrait mettre la clé sous le paillasson.
La CNNII va mal ! La grève des agents de la compagnie qui court depuis le 1er août est un indicateur qui met en lumière le malaise que traverse cette société étatique qui depuis 2013, n’a cessé de passer par des difficultés. Au nombre de celles-ci, l’absence d’équipements logistiques et navals propres à elle, les pertes financières accumulées et l’incapacité à couvrir les charges salariales.
En effet, énumère un haut dirigeant approché par notre confrère de l’Union, « s’agissant de la CNNII, les quais de chargement sont dégradés, les engins de manutention sont défectueux, et la flotte de navires est obsolète et à l’arrêt. Pour son exploitation maritime, la compagnie est dépendante de la location du navire « Le Celeste » dont les coûts locatifs sont, du reste, prohibitifs ».
Or, fait-il remarquer, « le bon fonctionnement des entreprises du secteur du transport maritime exige des infrastructures modernes et des équipements adéquats. » Ce qui manque à la CNNI. D’après lui, cette situation nuit considérablement à son efficacité opérationnelle. Pour garantir la pérennité de la compagnie, la mise en œuvre des réformes profondes doit être accélérée par l’ensemble des parties prenantes.
Entreprises et pourtant étatiques, la pérennité de la continuité du service de la CNNII est sous cloche. Les coûts d’exploitation élevés, la perte des parts de marché, la faiblesse de l’investissement dans les équipements logistiques et navals accompagnent la navigation de la CNNII. Ce qui a un impact négatif sur les revenus de l’entreprise qui ne parvient plus à supporter ses charges et qui accumule de ce fait des pertes financières chroniques.
La Rédaction