Si la dette du Gabon est moyennement au-dessus des critères de convergence de la zone Cemac,l’appréciation de cet agrégat macroéconomique par Alexandre Barro Chambrier pose problème.
Établie à un taux de plus de 50%, la dette du Gabon pose encore certes un problème d’équilibre, mais ces dernières années, les autorités gabonaises ont su la stabiliser. En 2022, elle représente 52,6% du PIB contre, 66% un an plus tôt.
De plus de 70% en 2018, le taux d’endettement du Gabon a de fait, connu une significative stabilisation portée par la réduction des besoins de financement. Quant aux réserves utilisées pour financer la dette, elles sont passées de 3,02 à 2,64 mois d’importation entre 2021 et 2022.
Cette convergence positive montre clairement que les choses s’améliorent, même si des efforts supplémentaires doivent être fournis par le Gouvernement pour faire baisser de plusieurs points, le niveau actuel de la dette.
Cette convenance économique, du haut de son statut d’économiste, Alexandre Barro semble l’avoir ignoré. Mieux, le candidat déclaré à l’élection présidentielle d’août prochain semble être « déconnecté » de la réalité économique. Si on peut reconnaître à l’homme un parcours administratif, notamment dans les grandes institutions internationales et au niveau national, ce type de dérapage surtout public n’est pas de nature à jouer à sa faveur.
Flaury Moukala