Dans une vidéo amateur devenue virale sur les réseaux sociaux, un agent de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) dont le compte est domicilié à la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (BICIG) accuse sa gestionnaire de vol. Bénéficiaire d’un crédit auprès de la banque, l’homme a fait fi d’un prêt contracté des mois auparavant.
« Je suis ici à la BIGIG parce que depuis quatre mois déjà, j’ai une gestionnaire au nom de Madame Ngolo. C’est elle qui gère mon compte bancaire et depuis quatre mois déjà, je ne reçois pas mon salaire. Lorsque mon salaire est viré, il est nettoyé complètement avant que je ne puisse m’en rendre compte » s’est indigné l’agent de la SEEG tout furieux dans une vidéo en face de l’agence de la BICIG située au Rond-point de Nzeng-Ayong. L’intéressé, client de la BICIG accuse la banque au travail de sa gestionnaire, de s’être rendue coupable de vol.
Approché par notre rédaction pour bien comprendre le fondement de ces accusations, une source proche de l’agence de la BICIG située au Rond-point de Nzeng-Ayong, dans le 6e arrondissement de la commune de Libreville, nous a révélé que les accusations de l’homme sont en faux avec l’historique de ses transactions financières auprès de la banque. Bénéficiaire d’un prêt dont le montant ne nous a pas été révélé et touchant chaque mois sa quinzaine, le salaire de l’agent révolté est, d’après les informations en notre possession, partagé entre une dette auprès de la banque et une quinzaine qui le saucissonne son entreprise.
« C’est un agent de la SEEG qui a un problème de gestion de son compte. Lorsqu’on a une difficulté ou une incompréhension, on se rapproche d’un conseiller clientèle. Peu importe l’agence. L’intéressé fait état de ce que depuis quatre mois, il ne perçoit pas son salaire, ce qui n’est pas conforme à la réalité. Quand tu contractes un crédit dans une banque, tu te dois de le payer. Ce dernier prend des quinzaines dans sa société. À la fin du mois, l’employeur retire son avance et il nous envoie le reliquat. La banque doit récupérer le crédit, au terminus. Que lui reste-t-il ?« , nous a expliqué une source proche de la banque.
Ces accusations, si l’on s’en tient à notre source, seraient le fruit d’une frustration dont le client serait lui-même la cause, de par le crédit contracté. D’après la même source, une plateforme de réception des plaintes et des réclamations a été mise en place au sein de la banque. À la BICIG, apprend-t-on, une plainte sera adressée contre l’intéressé.
Flaury Moukala