Suspectées de faire l’objet d’un procédé de mûrissage au formol, des tomates importées du Cameroun pour le Gabon font l’objet d’un regard particulier de la part de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa), à travers un renforcement des contrôles et veille sanitaire au niveau des frontières.
Les producteurs et commerçants camerounais font-ils mûrir leur tomate grâce au formol ? S’il nous paraît difficile de répondre par l’affirmative à cette question, la croisade contre les « commerçants véreux » lancée par le Sous-préfet de l’arrondissement de Dschang au Cameroun dans la région de l’Ouest laisse entrevoir que cela est possible. Informée de la situation qui pourrait constituer un danger de santé publique pour le Gabon, l’Agasa à renforcer les contrôles et la veille sanitaire au niveau des frontières gabonaises.
A travers ces contrôles, il est question pour l’agence de vérifier, à partir des kits de détection rapide, la présence de formol sur les légumes et fruits, notamment dans les bananes plantain, les ananas, les tomates et bien d’autres. « Cette surveillance sera également étendue aux autres denrées et produits alimentaires tels que les produits de la pêche. Ces mesures seront mises en place afin de garantir la sécurité et le bien-être des consommateurs », soutient l’Agasa.
Principal fournisseur du Gabon en tomate et autres produits agricoles, le Cameroun, à travers les agissements de ses commerçants, est souvent soupçonné de vendre des produits impropres à la consommation. Ce qui constitue un danger de santé publique, au regard des conséquences que ces agissements peuvent avoir sur la santé des consommateurs. La répétition de ces actes devait cependant amener les autorités gabonaises à comprendre le bien fondé de développer le levier agricole national. Car, on n’est jamais mieux servi que par soi-même.
Flaury Moukala