Au Gabon, si l’élection qui va se tenir en août sera un moment décisif dans la reconfiguration de la classe politique dirigeante, le futur président de la République est surtout attendu au pied du mur sur plusieurs chantiers liés notamment au social, au développement des infrastructures, à la croissance de l’économie, à la lutte contre le chômage, à la lutte contre la pauvreté, au logement, au développement de l’éducation, à l’accès à l’eau potable…
Après plus de 60 ans de son indépendance, le Gabon s’apprête à vivre un évènement historique, avec l’organisation en une seule période, des trois élections : présidentielles, législatives et locales. Si les deux autres modèles électoraux ne font pas l’objet d’une attention particulière, l’élection présidentielle elle, cristallise les attentions. Et pour cause, entre le Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir depuis 1967 et l’opposition à soif d’Alternance à la tête de l’Etat, le duel des deux camps laissent transparaître des enjeux et défis cruciaux à l’occasion de cette échéance.
Au Gabon, la période est décisive et elle ne sera certainement pas de tout repos pour le futur président de la République, sauf si ce dernier se complait dans une aisance assumée par la veste du pouvoir. Et pour cause, la myriade des défis qui impose au futur président de la République d’être l’homme de la situation et de la province tant recherché par les gabonais. Soit-t-il le président de la République sortant, Ali Bongo Ondimba. Car, même si certains se plaisent de ses précédents mandats à la tête de l’Etat, d’autres trouvent cependant à redire. C’est dire que l’œuvre de développement du Gabon est inachevée et qu’il faut consolider la transformation du pays par des engagements politiques, sociaux et économiques concrets.
La cohésion sociale, le développement des infrastructures, le développement des infrastructures, la dynamisation de l’économie avec une croissance inclusive et soutenue, la lutte contre le chômage, notamment des jeunes, la lutte contre la pauvreté, la facilitation de l’accès au logement, le développement de l’éducation, la domestication des postes pour surmonter le conflit d’intérêt né de la critique à l’égard du mode de gestion des gabonais naturalisés sont autant des défis qui attendent le futur président de la République. Eu égard à cet alignement des défis, il faut reconnaître que le chantier est vaste et que très tôt son investiture actée, le futur président de la République ne devrait avoir de répit. Car la situation que traverse le Gabon ne l’impose pas, que ce soit pour le président de la République sortant, Ali Bongo Ondimba ou pour une quelconque figure de l’opposition mandatée par le peuple par l’effet du vote, pour conduire à la destinée du Gabon pour les cinq prochaines années.
Ceci présenté, ces défis requiereront de la diligence, du patriotisme, de l’amour pour le Gabon, de la résilience et du souci de la bonne volonté. Ce n’est que par ces mécanismes qui en soit, ne sont pas des remèdes miracles que le futur président pourrait faire l’unanimité, par la preuve de son engagement pour la prospérité du Gabon. Une tâche qui semble à toute portée.
Flaury Moukala