Chantre de la provincialisation sur laquelle repose le fondement de sa candidature, Pierre-Claver Maganga Moussavou, citant Michel Bouin, estime que le Gabon à des finances mais pas d’économie. Pour le président du Parti social-démocrate (PSD), lui président, il réformera l’économie gabonaise.
Invité de l’émission Convaincre sur les antennes de Gabon 1ere, Pierre-Claver Maganga Moussavou a été unanime sur la situation de l’économie gabonaise. « L’absence d’économie fait que nous connaissons un chômage endémique. L’absence d’économie fait que nous ne puissions pas multiplier nos richesses, sauf pour quelques-uns qui sont riches. Le reste du pays est totalement dans la pauvreté et la mendicité », a fait savoir le candidat déclaré à l’élection présidentielle d’août 2023.
Pour le président du PSD, cela est encore plus grave, quand on sait que la population gabonaise ne représente qu’à peine 2.2 millions d’individus. « Si avec la superficie que nous avons, nous n’arrivons pas à employer tout le monde, ce qu’il y a quelque chose qui ne va pas », a-t-il regretté. Pour résoudre ce déséquilibre socio-économique, l’homme de Mboukou propose comme solution la provincialisation dont il est depuis quelque temps, le chantre.
D’après ces dires, « la provincialisation va être un instrument qui va sous-tendre le développement de notre pays ». Pierre-Claver Maganga Moussavou était le premier candidat à se prêter à l’exercice d’argumentation de son projet de société face aux journalistes Martial Tchibinda et Yves Ghislain Mitoumba. Si ce dernier défend depuis plusieurs déjà la provincialisation comme providence pour sortir le Gabon des mailles du sous-développement, celui-ci repose sur un constat général ponctué par les échecs de développement de l’économie locale.
Avec une économie majoritairement de rente, le Gabon peine en effet à s’industrialiser en dépit des bonnes intentions de la politique prônée ces dernières années par le président de la République sortant Ali Bongo Ondimba. L’économie est en effet encore trop tirée par les secteurs du pétrole, de la foresterie et celui des mines. Cet alignement explique en partie aussi bien les causes de son sous-développement que celles du chômage qui frappe plus de 30% des jeunes. Confiant en la capacité de résilience de son projet, Pierre-Claver Maganga Moussavou se présente comme la solution face à ces maux.
Au Gabon, ce n’est pas la première fois que Pierre-Claver Maganga Moussavou présente sa candidature pour participer à l’élection présidentielle. Si l’homme est souvent sorti malheureux de cette échéance, il ne se décourage pas pour autant.
Flaury Moukala