De 73.000 habitants dans les années 60, la population de Libreville, rebaptisé « Grand-Libreville », est désormais estimée à 1.082.000 habitants. Une augmentation source de nombreuses difficultés.
Libreville ou par extension, le Grand-Libreville ne compte plus 800.000 âmes. Selon les anciennes statistiques, mais 1.082.000 individus. Cette population a augmenté de plus de 200 000 individus. Si les causes de cette augmentation sont connues, il faut savoir que 53 % de cette population est jeune avec moins de 25 ans.
A contrario, cette augmentation met en exergue plusieurs difficultés auxquelles sont confrontés les habitants pris individuellement. Parmi ces difficultés, celle de l’accès à l’espace, l’accès aux ressources telle que l’eau potable et l’accès à l’emploi pour ne citer que ces difficultés. En prenant exemple sur la proportion des jeunes, représentative de cette population, plus de 2/3 jeunes n’ont pas accès à l’emploi quoiqu’ils remplissent les critères comme le fait d’avoir été formés pour occuper un emploi.
Autre facteur très perceptible au sein de cette population en augmentation, la difficulté d’accès à l’eau potable dans les quartiers. Il y a quelques années, ce phénomène était difficile à observer. Depuis, il s’est généralisé, pénalisant la vie des usagers. L’augmentation de la population du Grand-Libreville et la faiblesse en investissement de l’Etat sur le plateau technique de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) n’a fait qu’accentuer cette pression. À la différence d’hier, 2/3 de quartiers à Libreville éprouvent des difficultés pour accéder à l’eau potable.
Pour contourner les difficultés auxquels le Grand-Libreville fait face, l’État doit consentir à des nouveaux engagements en termes d’investissements pour aménager des parcelles habitables, mieux développer le réseau d’eau et assainir le tissu économique pour favoriser la création d’entreprises et l’employabilité des masses. Toute chose qui permettrait d’établir un équilibre entre l’augmentation de cette population et les besoins immédiats auxquels elle doit faire face au quotidien.
Flaury Moukala