Le Gabon a enregistré, en 2022, un excédent budgétaire de 3 % du PIB, tiré par l’augmentation des recettes fiscales due aux bonnes performances des recettes pétrolières et hors pétrolières et aux mesures gouvernementales. Cela faisait neuf ans, selon la Banque mondiale, qu’une telle amélioration n’était pas survenue.
« Les cours élevés du pétrole, associés à une production de pétrole plus importante, ont stimulé les recettes pétrolières, contribuant au plus fort excédent budgétaire que le Gabon ait connu depuis le choc pétrolier de 2014 », peut-on lire dans la note de conjoncture économique du Gabon publiée en avril 2023 par la Banque mondiale. L’un des faits marquant de cette note est que la reprise économique est bien effective dans le pays, après la secousse de la crise sanitaire de la Covid-19.
Bien plus, le budget connaît un excédent de 3 % par rapport à 2014, année durant laquelle l’économie gabonaise, affectée par la crise sectorielle du pétrole, avait amorcé sa chute, entraînant d’importantes pertes. Désormais, les agrégats macroéconomiques se rééquilibrent progressivement. « Au cours de l’année 2022, les recettes totales ont augmenté à 18,6 pour cent du PIB, contre 15,8 pour cent du PIB en 2021, grâce à une augmentation de 82 pour cent des recettes pétrolières, mais aussi à une amélioration de la performance des recettes non pétrolières », soutient la note de conjoncture.
La bonne santé des recettes fiscales, les performances des entreprises opérant dans les secteurs extractifs, associée aux actions menées par le Gouvernement pour soutenir le recouvrement des impôts et rationaliser les dépenses fiscales, ainsi que les efforts d’assainissement budgétaire, le gel des recrutements dans la fonction publique, l’approche plus sélective des investissements publics et une politique de maîtrise des dépenses courantes ont permis de maîtriser le niveau des dépenses publiques et de contribuer à l’amélioration des recettes publiques.
Malgré ce beau tableau, le coût des dépenses publiques liées aux subventions aux carburants constituent une épine sous le pied du Gouvernement, car ayant augmenté de façon exponentielle durant ces derniers mois.
Flaury Moukala