S’ils sont pris en compte,les revendications des magistrats qui, depuis quelque temps,observent une grève générale illimitée, pourraient coûter 24 milliards de francs CFA supplémentaires à l’Etat.C’est ce qu’a fait savoir le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement,Rodrigue Mboumba Bissawou à la presse.
Le ministre de la Communication,par ailleurs porte-parole du gouvernement,Rodrigue Mboumba Bissawou était face à la presse hier, jeudi 15 juin.Si plusieurs points ont alimenté sa traditionnelle conférence de presse,le porte-parole du gouvernement est revenu sur la grève des magistrats qui pénalise l’appareil judiciaire depuis plusieurs mois au Gabon.
Sans langue de bois, le ministre a appelé les magistrats regroupés au sein du Syndicat national des magistrats du Gabon (SYNAMAG) à la négociation face à l’incidence que pourraient avoir leurs revendications sur le budget de l’Etat. « Il faut indiquer que les incidences de ce projet de statut sont énormes sur les finances de l’Etat. Aujourd’hui, vu la santé financière de notre pays, ce sont des engagements financiers que nous ne pouvons pas prendre », a fait savoir Rodrigue Mboumba Bissawou.
La grève des magistrats dure en effet depuis le dernier trimestre de l’année 2022.Ces derniers réclament de meilleures conditions de travail,dont une amélioration de leurs salaires qui,selon eux, justifie la corruption dans leur secteur et l’aboutissement du projet de statut des magistrats en cours d’examen à l’Assemblée nationale.
Selon les estimations faites par le ministre,répondre favorablement à ces exigences pourrait coûter 24 milliards de francs CFA supplémentaires à l’Etat.Avec une masse salariale annuelle de 14 milliards de francs CFA,cela constituerait un montant additionné de 38 milliards de francs CFA l’année.Ce que le Gouvernement juge lourd.
Problème d’après le ministre, « aujourd’hui,vu la santé financière de notre pays,ce sont des engagements que nous ne pouvons pas prendre ».Une position qui ne devrait pas plaire aux magistrats qui campent sur leur position,attendant que le gouvernement réagisse positivement à leurs revendications.
Flaury Moukala