Au Gabon,les autorités veulent prévenir le sentiment nationaliste montant en sensibilisant les uns et les autres,face à la prolifération des discours xénophobes.À cet effet,plusieurs personnalités se sont récemment exprimées sur la question.
D’abord il y a eu le message posté par la Première Dame, Sylvia Bongo Ondimba sur sa page Facebook, dans lequel,reprenant une citation de St Exupéry, elle invite les uns et les autres à appréhender la différence racial et culturelle comme une « chance » et non une « menace ».« Mon pays n’est pas un îlot fermé au monde. Il est, a été, et sera toujours, une terre d’ouverture, d’accueil, d’hospitalité, de tolérance »,a-t-elle fait savoir.
Puis celui du Parti démocratique gabonais (PDG) lu hier, mercredi 14 juin,par David Ella Mintsa, son porte-parole.Comme la première Dame,le porte-parole du PDG rappelle à la population l’origine des guerres qui souvent naissent de la violence verbale.Une violence dont est victime la communauté étrangère en particulier musulmane, dont celle soutenant et travaillant aux côtés du président de la République Ali Bongo Ondimba.
Pour le PDG,les dérives verbales dont sont victimes cette communauté, qui au même titre que les autres gabonais,méritent son droit de sol est une bombe à retardement qui menace le vivre ensemble.Pour David Ella Mintsa,« c’est par l’ouverture,l’échange, le dialogue que l’on parvient à faire taire les divisions et faire progresser notre pays dans la bonne direction.La haine,le ressentiment,n’ont jamais fait partie de notre vocabulaire politique ».
Au Gabon, si le sujet défraie la chronique, c’est avant tout parce que depuis un moment, les musulmans du Gabon s’immiscent dans la chose politique avec les appels à l’enrôlement de la communauté musulmane. Des appels critiqués par une frange d’autres musulmans. Face à cette immiscion, la société civile s’est emparée du sujet remettant en cause l’implication des « étrangers » dans la chose politique au niveau national. Depuis,s’en est suivi une série de dénonciations face à l’emprise des « étrangers » dans les sphères politique et économique du Gabon. Toute chose que certains combattent. Mais c’est sans compter le caractère laïque du Gabon.
Flaury Moukala