À l’instar des autres pays du continent, l’implication des femmes dans la politique ne cesse de grandir au Gabon.À l’occasion des élections générales qui devraient se tenir en septembre prochain, elles comptent bien faire entendre leur voix.
Au Gabon, si l’implication des femmes dans l’appareil étatique n’est plus à démontrer, ces dernières veulent dépasser les simples limites de Vice-présidente, présidentes d’institutions publique, ministres, conseillères, DG, élues locales, députés ou encore simple politicienne en lorgnant tout aussi le fauteuil présidentiel.
À l’occasion des élections générales qui pointent à l’horizon, elles ne comptent pas rester en marge. Si certaines guettent le poste électif de Député ou élu local, d’autres, c’est vers la présidence de la République qu’elles regardent. De Victoire Lasseni Duboze, ancienne ministre de la Famille et des Affaires sociales et ancienne responsable des femmes du Parti démocratique gabonais (PDG) sous Omar Bongo Ondimba à Paulette Missambo tout aussi ancienne collaboratrice de feu Omar Bongo aujourd’hui devenu opposante, en passant par Marie-Sylvie Hervo-Akendengué toutes veulent donner un nouveau souffle au Gabon en incarnant le visage de l’implication féminin lors de cette élection.
Au Gabon, elles ne font cependant pas l’unanimité malgré leur grand plongeon dans un combat dominé depuis des années par les hommes. Du fait de leur posture trébuchante, elles n’incarnent pas absolument l’espoir tant recherché par les gabonais. La raison, c’est qu’elles portent pour la plupart, le point d’un lourd passé au côté du PDG grâce à qui elles se sont bâties. D’ailleurs dans l’espoir d’une alternance, elles n’incarnent pas les visages par qui le basculement politique pourrait survenir. Très peu de femmes sont à ce propos derrière leurs belles convictions politiques.
Malgré ce désolant portrait, leur implication compte. Face à la majorité, elles pourraient par exemple lors de l’élection présidentielle, s’imposer comme des figures avec qui il faudra compter. Le cas de Paulette Missambo de l’Union nationale (UN), malgré les divisions internes devrait faire école.
Andy Pascal Nguema