C’est aujourd’hui, lundi 5 juin, que l’humanité célèbre la Journée mondiale de l’Environnement (JME). Au Gabon, le gouvernement via le ministère des Eaux et forêts s’offre une semaine entière pour sensibiliser, éduquer et procéder au nettoyage des écosystèmes urbains menacés par la pollution plastique.
L’édition 2023 de la JME consacre sa lutte à la recherche des solutions face à la problématique de la pollution plastique. Cette année, la JME célèbre en effet la cinquantaine de son existence et les causes écologiques demeurent toujours aussi importantes et critiques. Le cas du plastique interpelle.
Si environ 400 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année dans le monde, seulement 10% sont recyclés. Au Gabon, les autorités qui se sont offerts une semaine entière autour de la célébration de cette journée veulent profiter de celle-ci pour sensibiliser, éduquer et vulgariser les bonnes pratiques en matière d’usage et lutte contre la prolifération du plastique.
Les déchets plastiques constituent un véritable fléau pour la résilience des villes telles que celle de Libreville. Dans le pays, selon les données d’une enquête officielle réalisée il y a quelques années, 0,45 kg de déchets (solides) sont produits par habitant et par jour, soit une production quotidienne totale de 388 000 kg de déchets solides. Dans le pays, environ 34 % des déchets solides produits sont mal gérés. Parallèlement, les déchets plastiques représentent 12 % des ordures ménagères, avec un taux de production quotidien d’environ 46 000 kg. Comme dans de nombreux pays, la problématique de la pollution plastique est tout aussi une réalité endogène au Gabon.
Pas donc étonnant que depuis quelques années, les autorités s’y attardent en mettant en place des mécanismes de lutte tels que les dispositions réglementaires interdisant la fabrication des sachets non biodégradables, des lois relatives à la lutte contre les pollutions par les plastiques à usage unique ou encore des initiatives plus récréatives mais à éducatives telles que le « Challenge bouteilles plastiques ».
« Un sachet plastique jeté dans la mer prend un siècle à se désintégrer et va produire entre 10 et 100 millions de microparticules qui vont finir dans les poissons que nous consommons donc, notre organisme » prévient le Professeur Lee White, ministre des Eaux et Forêts.
Le danger est donc global, puisqu’en plus d’affecter les milieux naturels continentaux et océaniques, la pollution plastique peut également constituer un danger pour notre santé. Cela dit, l’urgence d’un changement de mentalité s’impose sans questionnement.
Flaury Moukala