Confinée dans son historique monopole et réjouissant sans complaisance de cette position, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) ne cesse chaque jour, mois et années de prendre des ailes au mépris des droits des consommateurs à qui elle dicte sans cesse sa loi de l’offre.
Des pénuries d’eau éternelles dans les quartiers populaires de Libreville, Owendo et Akanda, des coupures incessantes des jours comme de nuit, des arnaques et abus sur les facturations des clients, au Gabon, le monopole dont jouit la Société d’énergie et d’eau du Gabon ne cesse d’être présenté comment étant toxique pour les consommateurs qui souvent, ne savent pas où se plaindre. Un fait devenu régulier qui concourt à la dégradation de la qualité de la vie de ces dernières dans les quartiers.
En effet, en plus de payer le lourd tribut de l’historique monopole de cette entité, d’aucuns, consommateurs des services de cette société assistent chaque jour impuissant à des facturations et de surfacturation injustifiées. Cette inconvenance vérifiable se manifeste depuis quelques années par une dégradation de la qualité des services justifiée par un changement du nombre de kWh dévolus à un paiement de facture Edan. Une malheureuse expérience vécue hier, jeudi 1 juin par un client qui, habitué du paiement de ses unités Edan via le service de mobile Banking Airtel Money, s’est vu mystérieusement soustraire quelques kWh sur sa facture. Coutumier du paiement de ses unités électriques via ce service, le client s’interroge sur ce brusque changement.
Les faits : alors qu’il y a à peine une semaine ce dernier a payé pour le même montant, des unités Edan pour un montant de 2.000 Francs CFA, grande a été sa surprise de voir que sa facture qui généralement lui donne accès à 13,8 kWh a été dévaluée à 11,6 kWh. Soit une soustraction de 02,2 kWh mystérieusement disparue. Une soustraction qui ne s’explique pas, d’autant plus qu’aucune communication n’a été faite par la SEEG pour annoncer ce changement.
Sans vouloir polémiquer sur ce qui s’apparente à une arnaque, soit de la SEEG ou du service de téléphonie mobile, ces abus qui sont devenus monnaie courante au Gabon interpellent le Gouvernement, notamment le ministère en charge de l’énergie et des Ressources hydrauliques qui a la responsabilité de réguler ce secteur.
Dans un pays où le salaire minimum est à 150.000 francs CFA, ce type d’abus qui s’opère du jour au lendemain au mépris des droits des consommateurs ne favorise pas l’émancipation sociale et économique des populations. Ils réduisent le pouvoir d’achat des ménages et questionnent la formule très populaire du Premier ministre Alain-Claude Bilié-By-Nze selon laquelle « les gabonais vivent au-dessus de leur moyen ».
Flaury Moukala