Entamée il y a six mois, la grève du Syndicat national des magistrats du Gabon se poursuit. Ces derniers revendiquent de meilleures conditions de travail.
La poursuite de cette grève paralyse l’appareil judiciaire au Gabon, avec des conséquences sur les usagers notamment les détenus en attente de procès. Si les grévistes revendiquent de meilleures conditions de travail, la ministre, Erlyne Antonela Ndembet dit avoir répondu favorablement aux souhaits de ses collègues.
Dans un communiqué, elle affirme avoir acheté 109 véhicules pour ce corps de métiers de la fonction publique, passé commande pour la couture 367 costumes d’audience réclamés par les juges et transmis à l’Assemblée nationale le texte sur le statut général des magistrats, nœud des revendications magistrats. Malgré ces efforts, ces derniers campent sur leur position de grève.
« Nous ne pouvons pas dire que nous sommes satisfaits, nous pouvons dire qu’il y a une évolution significative. Cependant, nous voulons constater l’adoption du texte, parce que c’est ce texte qui va réorganiser la situation des conditions de vie et de travail des magistrats », Germain Nguema Ella, président du Syndicat national des magistrats
Face à ses positions tranchées, les deux parties sont lancées dans une sorte de bras de fer qui ne dit pas son nom. La ministre souhaite cependant la reprise du travail mais cet appel passe mal chez les grévistes.
Flaury Moukala