Après son premier passage le jeudi 27 avril dernier à l’Assemblée nationale pour défendre le projet de loi portant statut de l’artiste et de l’acteur culturel en République gabonaise, le ministre de la Culture et des Arts, Max Samuel Oboumadjogo a hier, mercredi 31 mai 2023, réussi à convaincre les Députés à ce sujet. Le projet de loi a finalement été adopté par la chambre basse du Parlement. Une première.
Le débat sur l’absence des droits d’auteur au Gabon est sur le point d’être rangé dans le tiroir des mauvais souvenirs. Et pour cause, hier, mercredi 31 mai 2023, Max Samuel Oboumadjogo, ministre gabonais de la Culture et des Arts, a réussi à avoir l’assentiment des élus nationaux siégeant à l’Assemblée nationale sur l’adoption du projet de loi portant statut de l’artiste et de l’acteur culturel en République gabonaise, comme l’avait-il fait avec les sénateurs il y a quelques mois en arrière.
En effet, faut-il le souligner, ce projet de loi vise à doter l’artiste et l’acteur culturel d’un statut juridique dans le but d’une amélioration véritable de leurs conditions professionnelles et sociales. Le présent projet reconnaît une diversité de liberté et droits fondamentaux inhérents à la qualité d’artiste et d’acteur culturel. Ceci confère à ces derniers entre autres, un cadre juridique adapté à l’exercice de leurs activités.
Ce qui désormais met sur la table des débats, la question de qui peut être considéré comme artiste au Gabon pour bénéficier des atouts de ce texte. Car, au Gabon, et surtout pour la nouvelle génération, les textes de certains »artistes » laissent à désirer. Entre coquilles d’orthographe, vocabulaire, et même de grammaire, ou encore de conjugaison, la définition du mot artiste reste encore à éplucher afin que désormais est artiste pas qui veut, mais qui peut.
Ceci devrait donc permettre au pays de prolonger sa liste d’artistes de classe mondiale. Comme l’est Pierre Claver Akendengue, Patience Dabany, et l’a été Oliver Ngoma et MackJoss, pour ne citer que ceux-là. Toutefois, les regards sont désormais rivés vers le président de la République qui, selon la loi gabonaise, est chargé de promulguer ou non, un projet de loi déjà adopté par les deux chambres du parlement gabonais.
Warren Okolo