Considérée comme une source de vie, l’eau reste à ce jour, une denrée rare pour plusieurs quartiers de la capitale gabonaise Libreville. Un phénomène qui s’est accentué ces dernières années.
A Libreville, cette incommodante situation est devenue le problème commun de bon nombre de ménages. A défaut d’en voir couler dans son robinet, il faut désormais compter sur des pompes publiques situées à plusieurs mètres de son habitation pour se procurer en eau. A défaut de cette possibilité, il faut tout simplement se payer les services de lavage pour en avoir ou traverser son quartier à la recherche du précieux liquide.
La situation qui s’est aggravée ces dernières années fait désormais que beaucoup de ménages sont privés de ce précieux liquide. Dans certains quartiers qui jouissent encore de la clémence de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), le précieux liquide fait ses caprices pour couler dans les robinets, lorsqu’il ne vient pas tard dans la nuit. A cette désolation, s’ajoute celle des dépôts qui dégradent la qualité de l’eau consommée ici et là.
D’Awendjé à Nzeng-Ayong en passant par Beau-Séjour, sans oublier Charbonnages à Ondogo et bien d’autres, nombreux sont les quartiers qui sont affectés par cette situation. Comment expliquer une telle situation quand on sait que ces dernières années, nombreux sont les partenaires au développement qui se sont mobilisés pour accompagner le Gabon dans la quête d’une solution intégrée pour régler ce problème ? Quid de la responsabilité du gouvernement concernant ce dossier ?
Si le Gabon se vente auprès de qui veut l’entendre d’être un modèle de résilience sociale, les difficultés que constituent l’accès à l’eau potable dans le pays sont en contradiction avec les objectifs de développement durable, notamment l’objectif 6 des ODD qui préconise de garantir un accès de tous à des services d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon durable.
Depuis quelques années, dans le cadre du Programme intégré d’alimentation en eau potable et d’assainissement de Libreville (PIAEPAL), le Gouvernement veut se donner les moyens afin de renforcer et procéder à l’extension de 280 kilomètres du réseau d’eau potable du Grand Libreville, mais son effeort semble vain, puisque le projet ne fait toujours pas l’unanimité auprès des populations, tant le problème s’accentue et pénalise trop de ménages.
Warren Okolo