Alors que la révision de la liste électorale a été lancée il y a quelques jours par le ministère de l’Intérieur, les militants et membres de la majorité républicaine et ceux de l’opposition s’activent pour motiver les uns et les autres à se faire enrôler.
Garant de la procédure constitutionnelle de révision de la liste électorale, le ministère de l’Intérieur a lancé le 9 mai dernier, l’opération éponyme. Celle-ci est effective sur l’ensemble du territoire national tout comme à l’étranger. A l’occasion de cette procédure, fait constater le ministère de l’Intérieur sur sa page officielle Facebook, « la possibilité est donnée à chaque citoyen en âge de voter et non encore inscrit de s’enrôler à partir de n’importe quel centre de révision et à n’importe quel lieu du territoire national ».
Conscient des enjeux et défis liés aux trois scrutins à venir, au sein de la majorité comme à l’opposition, on se mobilise en sensibilisant les uns et les autres à se faire enrôler. Un geste citoyen simple mais qui pourrait être décisif pour les deux camps, alors que s’approche à grand pas, les élections généralisées à venir.
Au sein du Parti démocratique Gabonais (PDG), tenant de la présidence de la République, on accentue les descentes sur le terrain avec à chaque week-end, des vas et viens des ministres de la République et autres personnalités du PDG dans l’arrière-pays. Là-bas, le mot d’ordre n’est autre que celui de se faire massivement enrôler aux listes électorales. Même son de cloche pour l’opposition avec l’invitation tout aussi accentuée ces derniers temps d’Alexandre Barro Chambrier, président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) aux populations pour une implication massive à l’enrôlement.
Si ces cas ne sont pas isolés, ils illustrent le rôle stratégique que constitue l’enrôlement dans le processus électoral national. Aussi bien du côté de la majorité républicaine que de l’opposition, on veut compter sur ce facteur pour soit espérer rempiler pour un troisième mandat, soit pour succéder à la magistrature suprême.
Andy Pascal Nguema