Alors que la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) avait en janvier dernier prédit l’éventualité d’une pénurie du sucre sur le marché gabonais, ce produit manque à l’appel dans plusieurs structures commerciales du pays.
Produit de première nécessité très prisé par les consommateurs locaux, le sucre manque à l’appel sur le marché local. Une situation prédit il y a quelques mois par la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) dans un rapport circonstanciel.
« Pour le premier trimestre 2023, la branche devrait observer le même trend haussier en lien avec la demande industrielle. Cependant, ces prévisions pourraient être revues à la baisse si le tronçon routier Libreville-Franceville n’est pas réhabilité en urgence en vue de pallier à l’arrêt momentané du trafic ferroviaire », avait indiqué la BEAC.
Produit Made in Gabon, fabriqué dans la province du Haut-Ogooué par la Sucrerie africaine du Gabon (SUCAF), le sucre en produit fini est généralement acheminé vers Libreville par train pour être par la suite distribué dans les autres provinces.
Faute de trains, ce circuit de distribution est malheureusement depuis quelque temps dysfonctionnel. Ce qui a ouvert la voie à la spéculation. En effet vendu autrefois à moins de 1000 francs CFA, le paquet de sucre s’échange désormais à 1500 francs CFA dans les quartiers. Problème pour se le procurer, c’est le chemin de croix.
« Cette situation est réelle. J’ai personnellement eu des difficultés il y a plusieurs jours à me procurer du sucre. Lorsque ce produit manque chez certains commerçants, d’autres profitent de la situation pour augmenter les prix. Le laxisme de l’Etat face à cette réalité laisse transparaître une injustice que nous ne supportons pas », a fait savoir une consommatrice.
A l’exemple de la pénurie de l’huile Cuisin’Or il y a des mois en arrière, lui aussi fabriqué localement, les populations doivent sillonner plusieurs magasins avant d’avoir de la chance de se procurer ce produit. Une situation qui vient aggraver la cherté de la vie quand on sait que le prix de ce produit de base a augmenté de plus de 50%.
Face à ce constat, la position d’expectative du Gouvernement n’est pas de nature à faciliter la vie aux populations. Sinon comment expliquer que depuis que ces dernières se plaignent de cet état de situation, le ministère du Commerce ne se soit pas mobilisé ? Une question qui s’adresse directement à Yves-Fernand Manfoumbi.
Warren Okolo