Ministre d’Etat, ministre des Relations avec les Institutions, Denise Mekam’ne Edzidzie ép. Taty veut priver les journalistes du vote de leurs seuls membres représentants à la Haute autorité de la communication (HAC). Une décision qui entorse la liberté de la presse au Gabon.
Au Gabon, les journalistes pourraient être privés du droit de vote des deux seuls membres qui les représentent à la HAC. Le projet de révision du texte conférant cette responsabilité aux journalistes a été proposé par la ministre d’État, ministre des relations avec les Institutions, Denise Mekam’ne Edzidzie ép.Taty.
Cette responsabilité devrait être, si les Parlementaires disent « Oui », accordés au Président de la République, au Président du Sénat et à celui de l’Assemblée nationale. Une entorse à la liberté de la presse qui ne dit pas son nom.
En effet, si le Gabon peut se prévaloir dans le dernier classement de Reporter sans frontières (RSF) d’avoir gagné 11 places cette année, nul doute qu’il n’en sera pas autant l’année prochaine. De plus, en quoi est-il urgent de changer ce paradigme de vote? A qui cela profite et à quelle fin?
Déjà limité dans leur action par le pouvoir de la HAC, cette décision qui émane d’une volonté politique ne fera que renforcer le champ coercitif de cette institution avec un bâillonnement subtil des journalistes dans l’exercice de leur fonction dans le pays.
Nul doute que cela ne profite pas au Gabon qui fait partie en Afrique des pays où les Journalistes jouissent d’une certaine liberté, en dépit de quelques manquements, notamment sur le plan professionnel, social et financier.
Flaury Moukala