Des routes boueuses d’un autre âge, des ponts vieillissant affectés par l’usure du temps et des ressortissants condamnés au calvaire durant leur déplacement, à chaque saison, rallier Mbigou-Mimongo relève du casse-tête pour de nombreux ressortissants de ces deux localités. Un fait qui questionne sur la destination de l’affectation de la Redevance d’usure routière (RUR) pourtant retenue auprès des usagers.
Prélevée chaque jour à la pompe dans les stations-services du pays d’après certaines sources, la Redevance d’usure routière (RUR) avait, semble-t-il, pour objectif de servir de caisse pour l’entretien des routes en piteux état du pays. Plusieurs années après sa mise en place, alors que les fonds pour sa composition sont toujours prélevés auprès des consommateurs, force est de constater que cette taxe ne sert pas vraiment à sa cause. Et pour cause, à travers le pays, alors que de nombreuses routes sont en piteux état, accablant les flux des personnes et des marchandises, d’aucun s’interroge où va réellement cette redevance.
Ces interrogations sont d’autant plus compréhensibles que ces derniers temps, nombreuses sont les images amateurs qui montrent entre Medouneu, Cocobeach, Mimongo et Mbigou des routes en piteuses états, boueuses et difficiles d’accès. De quoi susciter les interrogations sur le rôle réel de cette redevance et l’implication des autorités publiques dans l’entretien et la construction des routes accessibles et modernes. Quid de l’engagement du premier Ministre, Alain-Claude Bilié-By-Nze ?
Cette situation devenue insupportable dans le pays n’est cependant pas de nature à favoriser le développement des villes enclavées telles que celles de Mbigou ou encore Mimongo qui depuis des années, souffrent d’un manque de personnalités publiques impliquées à la gouvernance du pays. Le cas de Mimongo est encore plus grave. En témoigne, la mort récemment d’un ressortissant de cette localité qui par défaut de la route, a trépassé dans un hôpital où il a été transporté. Qui finalement pour répondre aux supputations des populations devant les impossibilités de développement ?
Flaury Moukala