Opposants gabonais, Louis Gaston Mayila et Paul Marie Gondjout ont rencontré il y a quelques jours, le président de la République, Ali Bongo Ondimba pour semble-t-il, parler de politique. Dans l’opinion, on regarde d’un autre œil cette audience entre les trois hommes.
Opposants modérés, les deux hommes justifient subtilement ce tête à tête comme faisant partie de la suite logique de leur implication politique, au sortir de la Concertation nationale politique sollicitée par Ali Bongo Ondimba et ayant eu lieu il y a quelques semaines.
Pour Louis Gaston Mayila, président de l’Union pour la Nouvelle République (UPNR), ancien membre du bureau politique du Parti Démocratique Gabonais devenu opposant, « ça faisait longtemps que je n’avais plus parlé avec le président. J’ai profité de cette opportunité pour ouvrir mon cœur afin d’exprimer ma vision sur les questions politiques, car la situation à venir du pays avec les élections générales nécessite que l’on échange avec le chef de l’Etat ».
De son coté, Paul Marie Gondjout, président de l’Union Nationale Initiale (UNI) justifie son tête à tête par le fait qu’ « il était question de parler de la question centrale à notre niveau de la proportionnelle dans la désignation des membres du bureau des conseils locaux mais également de revenir sur les questions liées à la démocratie ».
Si depuis quelque temps, alors que s’approchent les élections présidentielles, Ali Bongo Ondimba est de plus en plus ouvert à la discussion, au dialogue et à toute éventualité de collaboration, nombreux sont les observateurs qui taclent l’acte de Louis Gaston Mayila et Paul Marie Gondjout. Et pour cause, si le premier a souvent affiché devant qui veut le voir sa volonté de « revenir aux affaires », la posture du second trahit cependant les escapes punitives menées contre l’actuelle présidente de l’Union nationale (UN), Paulette Missambo dont l’élection à la tête de ce parti à souvent fait l’objet de critiques acerbes de la part de l’ancien Secrétaire exécutif de l’UN. A chacun peut-être d’apprécier à sa convenance cet acte inavoué.
Andy Pascal Nguema