« La suspension des autorités françaises de l’exportation des véhicules blindés à Libreville » est une décision récente selon une publication du confrère Afrique intelligence datée de ce lundi 3 octobre 2022. La Garde Républicaine (GR) se voit ainsi refuser l’approvisionnement de quatre voitures militaires blindées par la France.
« À Paris, la Commission interministérielle pour l’étude des exportations de matériel de guerre (CIEEMG) vient de mettre son veto sur un contrat portant fourniture à la Garde Républicaine (GR) gabonaise de quatre véhicules blindés AML90 par la société française Sofema, spécialiste du matériel militaire reconditionnés » informe Afrique intelligence dans sa dernière parution.
La décision du gouvernement français fait suite aux nombreuses accusations portées à l’endroit de la France de s’ingérer dans les affaires politiques internes de plusieurs pays africains, par ailleurs anciennes colonies françaises. Cette suspension d’approvisionnement de matériaux militaires aurait été mise en pratique selon une correspondance confidentielle : « sous la pression des conseillers de la direction Afrique et Océan indien (DAO) du Quai-d’Orsey », pour éviter que « ce matériel ne soit utilisé à des fins répressives en cas d’éventuels débordements qui pourraient subvenir en marge de l’élection présidentielle 2023 ».
Soulignons que l’adhésion récente du pays à la communauté internationale britannique, le Commonwealth, impacterait sur les relations qui existent entre le Gabon et la France. Cependant, les observateurs politiques se demandent pourquoi le pays fait recours constamment aux matériels militaires à l’approche des élections présidentielles, alors que le pays occupe une place significative dans la préservation de la paix dans le monde et d’ailleurs est un exemple à suivre.
Andy Pascal Nguema