Pour booster la transformation du bois, favoriser la construction des logements sociaux et l’exploitation agricole, le Gouvernement, via le ministère de la Promotion des investissements a revu à la baisse à 5%, le taux d’importation des matériaux, machines, équipements et outillages dans les secteurs cités.
Le Gouvernement veut favoriser le développement des secteurs bois, habitat social et agriculture. Pour parvenir à ses fins, l’institution dirigée par Rose Christiane Ossouka Raponda vient de prendre une décision d’incitation à l’importation des matériaux, machines, équipements et outillages nécessaires au développement des activités des secteurs suscités.
Réduite de l’ordre de 5%, cette mesure a pour objectif de permettre aux investisseurs de facilement importer les composantes des secteurs cités vers le Gabon, afin de mieux développer les pans bois, logements sociaux et agriculture. Cette mesure montre la volonté du Gouvernement d’inverser les faiblesses de ces secteurs de sorte à les faire bénéficier aux populations.
S’agissant du premier secteur, si le Gabon a pris comme mesure il y a aujourd’hui environ 12 ans de domestiquer la transformation du bois, elle n’a pas encore atteint la vitesse de croisière souhaitée avec la troisième transformation. Le volet logement social n’est pas en marge au regard du déficit en logement qui accable les grandes villes du Gabon, en l’occurrence la capitale gabonaise Libreville. En 2021, selon le constat posé par le Plan d’accélération de la transformation (PAT), 237 000 logements manquent à l’appel sur l’ensemble du territoire national. Selon le PAT, « les projets immobiliers actuellement prévus ne permettent pas de combler un déficit qui va continuer à se creuser dans les années futures ».
Dans le domaine de l’agriculture ou agricole, les défis sont tout aussi importants et les réalisations latentes. En effet, si le Gabon ambitionne de réduire de 50% sa dépendance à l’égard des produits agricoles importés à court terme, cet objectif est loin d’être un pari gagné. Et pour cause, malgré le déploiement des projets d’incitation au développement des unités agricoles, peu d’investisseurs se bousculent dans le secteur. Pour le Gouvernement, cela constitue un motif d’interrogation alors que les échéances de leurs réalisations approchent à grands pas.
Michaël Moukouangui Moukala