Entre hausse des exportations pétrolières (145%) et augmentation du prix d’échange du baril de pétrole (à 98 dollars), au Gabon, le secteur pétrolier reprend ses marques au bonheur des autorités.
Après des années d’atonie, le secteur pétrolier reprend ses marques. De 2014, lors de l’avant dernière crise du secteur à aujourd’hui, jamais le secteur ne s’était porté aussi bien. Les prix repartent progressivement à la hausse et le secteur se stabiliser en raison des facteurs exogènes.
Arrêté à 145%, la hausse des exportations pétrolières au niveau national le démontre bien. Dans le même élan, le prix d’échange du baril de pétrole à grimpé de 60% à 98 dollars américain fin mars.
Cette augmentation a eu pour effet d’impacter le rendement financier du secteur qui entre janvier et avril de l’année en cours est passé de 389,5 milliards de francs CFA à 953,5 milliards de francs CFA. Cette embelli, le secteur le doit à la crise russo-ukrainien.
Ce regain financier est largement en hausse au regard des prévisions budgétaires arrêtées par le gouvernement dans la Loi de finances rectificative (LFR) 2022. Malheureusement, force est de constater que cet argent ne sert pas à grand-chose, quand on observe la pression économique et social qui affecte les populations les plus vulnérables.
Au-delà de ce regard, les autorités gabonaises devraient profiter de cette marge de manœuvre financière imprévue pour financer le développement des projets prioritaires comme le financement de l’économie nationale pour booster les investissements, la promotion de l’entrepreneuriat notamment chez les jeunes afin de lutter contre le chômage chez cette catégorie ou encore le renforcement de la couverture sociale tel que défini il y a quelques mois.
Michaêl Moukouangui Moukala