Acteur politique et membre actif du Parti démocratique gabonais (PDG) dans lequel il occuperait des fonctions stratégiques, Jo Dioumy Moubassango aurait, d’après des sources sûres, claqué la porte du parti de masse.
Si cette information est avérée, elle serait en accord avec ses prises de position ces derniers temps. En effet, comme une forme de rappel à l’ordre face à la cacophonie qui a envie la gouvernance politique publique, Jo Dioumy Moubassango s’est souvent illustré par des critiques de la politique actuelle de développement du Gabon. Une politique dénuée de son sens fondamental.
La dernière critique en date n’est autre que celle consignée dans un article à caractère de libre-propos publié chez notre confrère 7Jinfos intitulé : « Gabon : « On se dit quelque part ‘’merde’’, on pourrait faire mieux Seigneur » ». Dans ce verset à la composition critique envers le pouvoir Gabonais, du moins les collaborateurs d’Ali Bongo Ondimba, l’homme remet en cause la façon de conduire la politique et de penser le développement au Gabon.
Douze ans après, le bilan qu’il dresse de cette politique est tout sauf positivement appréciable, en comparaison aux pays qui, comme le Gabon, « ont entamé le processus de l’émergence économique ». Ces pays ne sont, selon lui, que le Sénégal, le Ghana, le Rwanda et la Côte d’Ivoire qui sont devenus les vrais « opposants » du Gabon.
« Au regard des images constamment diffusées sur ce qu’ils ont réussi à accomplir, c’est-à-dire aéroports, tramway, universités, nouvelles villes, stades, ponts et échangeurs spectaculaires, autoroutes, centres commerciaux, nous avons là en face de nous, une opposition bien plus difficile à manœuvrer », souligne-t-il.
Visiblement, l’homme, comme bon nombre de gabonais porte en lui, la nostalgie d’un développement annoncé mais échoué du Gabon. « Je sais que nous sommes les champions des séminaires, des participations aux sommets internationaux. Nous sommes devenus les champions de la promesse d’un mieux-être national, ou des discours sur l’environnement », conclu-t-il. S’il faut oser le dire, sa probable démission porte le poids du bilan d’un engagement politique raté face à la mémoire de l’histoire.
Michaël Moukouangui Moukala