Sous la houlette de son nouveau président, Henri-Claude Oyima, la Confédération patronale gabonaise (CPG) va opérer une restructuration d’elle-même en changeant également sa nomination.
Très attendue, la réunion du Radisson Blu de Libreville du 9 août 2022 a acté le « changement de paradigmes » au sein de la CPG, conformément à la vision d’Henri-Claude Oyima, nouveau président de cette organisation patronale. « Le Renouveau de la Confédération Patronale Gabonaise est à l’ordre du jour », a fait savoir Henri-Claude Oyima à l’entame de son propos face à une assistance mobilisée à l’occasion.
Cette ligne nouvellement tracée va consister à « restaurer les fondamentaux de tout ce qui est considéré actuellement comme des béances, et qui ne confèrent nullement à notre institution son image de noblesse d’antan, de plus puissante organisation patronale gabonaise. » C’est le défi que se donne le nouveau patron des patrons, par ailleurs patron du prestigieux groupe bancaire BGFI.
Refonder la CPG dans un sens purement structurel pour améliorer « la compétitivité et la dynamique entrepreneuriale » du tissu économique national est, pour ainsi dire, le nouveau défi que s’est fixé le nouveau président de la CPG. Il s’agit avant tout d’un devoir de responsabilité tout aussi pragmatique face aux tensions qui ont précipité le départ d’Alain Bâ Oumar, le président sortant.
Dans son projet, Henri-Claude Oyima se veut rassembleur. C’est pourquoi a-t-il annoncé le changement de dénomination de la CPG en une structure ouverte aux entreprises. « Cette initiative obéit à notre volonté de changement de paradigme consistant à rassembler et à unir les entreprises plutôt que les patrons d’entreprises au sein d’une Fédération des Entreprises », a-t-il fait savoir.
S’il invite autour de son projet syndicats, associations et corporations d’entreprises du Gabon afin de « bâtir ensemble une économie forte pour garantir la souveraineté nationale », Henri-Claude Oyima veut par cette invitation faire participer l’ensemble des acteurs de l’économie (privés) à la consolidation des fondamentaux économiques afin de booster les « performances des entreprises gabonaises » et espérer une croissance national solide et inclusive.
En effet, a-t-il conclu, « ce sont les actions que nous engageons dès à présent qui seront résolument déterminantes pour l’avenir ». Ces actions reposent sur quinze chantiers réformateurs présentés lors de sa prise de parole au Radisson Blu.
Michaël Moukouangui Moukala