L’année 2020 qui pour le monde entier était l’année de la reprise s’est réveillée aux côtés d’un virus qui paralyse depuis plusieurs mois l’ensemble des activités humaines et économiques. Un cauchemar inimaginable !
Ni vous, ni moi qui suit l’auteur de cet Edito n’aurai imaginé un tel scénario au crépuscule de la pointe de la science. En se souhaitant le 31 décembre 2019 à 00 heure « Bonne année »et des « Meilleurs vœux »de santé, de bonheur, de réalisation et de prospérité, personne ne pouvait soupçonner que ces souhaits, qui s’inscrivent dans la vieille tradition de l’arrivée d’une nouvelle année, pourraient se transformer en un cauchemar à peine acceptable. Et pourtant, c’est bel et bien ce qui s’est produit ! L’année 2020 qui, pour le monde entier était l’année de la reprise s’est réveillée aux côtés d’un virus qui paralyse depuis plusieurs mois l’ensemble des activités humaines et économiques.
De la pandémie de coronavirus, le monde en bave et continue de baver depuis plusieurs mois. Les personnes contaminées et les morts se comptent par milliers à travers le monde. Les systèmes d’organisation des sociétés et la santé de l’économie mondiale sont affectés. L’incertitude sur l’avenir de cette année n’est plus un débat, alors que cela fait près de six mois que cette horreur dure. Notre rapport à l’autre n’est pas moins pour autant épargné. De peur de figurer en l’espace d’une seconde, parmi les personnes infectées de cet « ennemi invisible », on se méfie de l’autre. On se confine, se protège et s’auto-protège, étant entendu qu’on peut contracter ce virus en un lapse de temps. « Ce virus, [coronavirus] il n’a pas de passeport (Emmanuel Macron, Président Français) »? C’est cette dimension qui inquiète et affole encore plus le monde.
Cette dimension a fait ses preuves. En un lapse de temps, la mondialisation, système d’organisation planétaire émotionnellement chargé d’intention économique est tombée. Laissant place au protectionnisme sanitaire à outrance d’un pays à un autre. Mais sans équivoque, « il existe une corrélation évidente entre le coronavirus et l’effondrement du capitalisme mondial » Raoul Vaneigem (Le Média, mars 2020).
Les grandes questions d’urgence sanitaire planétaire et nationale qui ont toujours évolué avec le monde comme le sida, la question du paludisme, de la fin et de la pauvreté sont reléguées au second plan, si ce n’est complètement oublié au profit du seul coronavirus. Cette pandémie cristallise les attentions, faisant parfois oublier l’essentiel de la vie. Une déchéance à laquelle l’humanité n’était pas préparée, d’autant plus que désormais, « il apparaît non moins évidemment que ce qui recouvre et submerge l’épidémie du coronavirus, c’est une peste émotionnelle, une peur hystérique, une panique qui tout à la fois dissimule les carences de traitement et perpétue le mal en affolant le patient ». Comment s’en sortir ? Personnes n’a jusqu’à présent la réponse.
Les vaccins se font désirer et les mesures de protection sanitaire adoptées pour limiter la propagation de ce virus montrent par endroit leur inefficacité. Désormais, le monde doit « apprendre à vivre avec ce virus ». Qui aurait cru un tel cauchemar possible ? Et jusqu’à quand d’ailleurs l’humanité doit cohabiter avec un ennemi à peine visible ?
Altitude Moukala